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19/06/2017 - Anciens étudiants : que deviennent-ils ?

Camille Hispard a plusieurs casquettes : journaliste culturelle, musicienne et chanteuse. Elle est désormais créatrice de site web. Diplômée de l’ESJ PRO en 2015, elle se lance, avec Mom&Pop, dans le service de proximité 2.0.

 

Peux-tu présenter en quelques mots ton projet Mom&Pop ?

Mom & Pop est un site internet qui permet de géolocaliser les commerçants de proximité de qualité. A travers une interface ludique et intuitive, les consommateurs pourront découvrir des profils de commerçants (boulangers, bouchers, fromagers, poissonniers, primeurs, etc.) à travers des photos, une bio, des recettes ainsi que des commentaires et une notation. Le but est de recréer un lien avec les commerçants et de découvrir les commerçants de qualité des quartiers parisiens. Tout comme Trip Advisor, les consommateurs peuvent noter et évaluer la prestation des commerçants.

Nous développons actuellement une Marketplace à travers laquelle les consommateurs pourront commander en ligne les produits de leurs commerçants de proximité, soit en livraison soit à emporter. Plutôt que d’aller dans des grandes enseignes en sortant du travail, le consommateur pourra commander en ligne plusieurs produits chez plusieurs commerçants et Mom & Pop centralisera sa commande afin de tout lui livrer au même endroit.

 

Comment t’es venue l’idée de ce projet ? A partir de quel constat ?

Avec mon associé Adrien, nous sommes des épicuriens dans l’âme et aimons profiter des bons produits de nos commerçants. Mais force est de constater que les horaires des commerçants, le fait que tous les produits soient disponibles dans un supermarché et la concurrence des livraisons en ligne (Amazon, Leclerc, etc.) nuisent aux petits commerces. Les commerçants doivent faire partie de cette révolution numérique pour continuer à être des repères du quotidien. Avoir un bon boulanger ou un bon primeur, c’est primordial et c’est important de soutenir ces métiers. Nous souhaitions mettre en avant les commerçants et faire en sorte que les consommateurs se tournent vers de bons produits sains. Il était également important de contrer les grandes enseignes qui vont souvent à l’encontre du « bien manger ».

 

étape1-mpDepuis quand travailles-tu sur ce projet ?

Nous travaillons depuis presque un an. Il est en phase de lancement, le site a été réalisé ainsi que la partie graphique. Le plus complexe reste la partie commerciale et l’échange avec les commerçants. Et puis, sur ce projet, nous ne sommes que deux, moi-même et Adrien Massari, actuellement directeur financier dans une start-up.

 

Comment vous êtes vous organisés pour créer ce site ? Avez-vous fait appel à du crowdfunding ?

Pour le moment, nous avons financé l’ensemble du projet sur nos fonds propres et avons développé un Produit Minimum Viable (MVP) du site web via WordPress. Une fois le concept bien lancé, et le relationnel bien instauré avec les commerçants, le but est de trouver des fonds (love money ou business angels), et se faire accompagner par un incubateur en parallèle.

 

Comment communiquez-vous autour de ce projet ?

Nous attendons d’avoir une base solide de profils de commerçants pour commencer à communiquer dessus. Nous prévoyons à ce moment-là une campagne Facebook, Twitter. Il y a également tout une partie street marketing en cours de préparation avec des flyers, des cartes de visite, etc.

 

Quels sont vos objectifs ? Vos attentes ? Vos difficultés ?

Notre objectif est de s’implanter dans le quotidien 2.0 de consommation à l’instar de Uber ou de Deliveroo. À la seule différence que notre but n’est pas de marger de manière excessive sur le dos des commerçants. Le but est avant tout de les faire connaître et de les maintenir dans nos vies. Nous espérons lever des fonds afin d’exporter le concept dans plusieurs villes françaises mais aussi d’investir dans le développement de notre site web pour qu’il soit le plus intuitif possible. La principale difficulté que nous rencontrons est la frilosité des commerçants envers les nouvelles technologies. Il est parfois difficile d’entrer en contact avec eux et de les convaincre du bien fondé d’une présence sur le web autre qu’un simple site internet de présentation. L’une des difficultés est également bien sûr le manque d’argent à investir dans le projet mais cela permet aussi de se débrouiller et d’acquérir de nouvelles compétences.

 

Avez-vous des concurrents sur ce projet ? Si oui, lesquels ?

Nous avons effectivement quelques concurrents. Epicery ainsi que Au Pas de Courses.  Le premier n’est pas encore lancé et semble s’inscrire uniquement dans une démarche de livraison de produits. Quant Au Pas de Courses, le concept est similaire mais ils ne bénéficient pas d’une  base importante de commerçants et semblent rencontrer les mêmes problèmes que nous concernant les échanges avec les commerçants.

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