04/04/2017 - L'actu d'ESJ Pro
« Terra Data, Nos vies à l’ère du numérique » est présentée à La Cité des sciences et de l’industrie du 4 avril 2017 au 8 janvier 2018. Cette exposition sur le data est la plus grande jamais réalisée à ce jour sur ce sujet. Maëlle Fouquenet, journaliste et responsable des formations numériques à ESJ PRO, y a collaboré sur la question des données et du journalisme.
Comment ESJ PRO a participé à l’élaboration de cette exposition ?
La Cité des Sciences et de l’Industrie m’a contactée pour parler de datajournalisme et comprendre comment les données impactaient le travail des journalistes. C’est un sujet sur lequel nous travaillons depuis un moment à ESJ PRO et nous avons monté une série de formations sur ce thème. J’avais également organisé un hackathon sur les données et l’élection municipale en 2014 pour les journaux régionaux, et aidé à l’organisation d’un hackathon sur le climat en 2015 avec l’association des journalistes scientifiques (AJSPI). J’ai donc un bon point de vue d’observation.
Comment s’est déroulé cette collaboration avec la Cité des Sciences ?
Concrètement, nous avons échangé pour bien identifier le sujet, j’ai expliqué les transformations de nos pratiques journalistiques liées aux données, que ce soit dans la recherche d’informations, la collecte, l’analyse d’énormes quantités… Mais aussi l’importance des algorithmes pour les médias, que ce soit dans les résultats de moteurs de recherche ou l’affichage des posts que vous voyez sur Facebook. J’ai aussi souligné les compétences nouvelles que tous ces changements nécessitaient dans les rédactions.
Pourquoi avoir choisi les Panama Papers ?
Nous avons longuement parlé de l’enquête par les données pour préparer cette exposition car je voulais appuyer sur cet aspect, pas simplement le côté jolis-graphiques-qui-bougent. Les Panama Papers étaient sortis quelques semaines avant nos discussions, et avaient été repris dans tous les médias, tout le monde en avait entendu parler. Ça nous semblait un très bon sujet pour illustrer concrètement ce que les données permettent de faire dans le journalisme et dans l’enquête. De plus j’avais à cœur de bien montrer que les “data”, aussi formidables peuvent-elles paraître, ne sont rien sans le travail d’analyse, de mise en contexte et de vérification des journalistes. Trouver des noms connus dans les documents des Panama Papers c’est intéressant, comprendre comment ils y sont arrivés, pourquoi, par qui, etc, c’est encore mieux !