Former les journalistes

Formation
 journaliste : « nature et biodiversité »

15sep(sep 15)0 h 00 min20(sep 20)0 h 00 minFormation
 journaliste : « nature et biodiversité »Durée : 5 jours

Détails de la formation

OBJECTIF

A travers de nombreuses interventions de spécialistes et d’acteurs de la biodiversité et de la protection de la nature, l’objectif de cette formation est de donner des outils de connaissance et de compréhension à des journalistes amenés à traiter des sujets « nature » et « biodiversité », afin de mieux en cerner les acteurs et les enjeux en vue notamment de couvrir le congrès mondial de la nature (Marseille 11-19 juin 2020) et la COP 15 de la Convention pour la diversité biologique (Pékin, octobre 2020).

Au regard de l’importance des deux événements programmés en 2020 d’une part, de la complexité du sujet et de sa relative méconnaissance par les journalistes d’autre part, il s’agît de proposer à ceux d’entre eux (presse nationale et régionale ; papier, web, radio, télé) qui seront amenés à couvrir le congrès de Marseille et la conférence de Pékin une formation pluridisciplinaire aux enjeux de ces deux rencontres.

Calendrier et tarif

CALENDRIER
Cette semaine de formation est programmée du 13 au 17 janvier 2020.

LIEU
Dans les locaux d’ESJ Pro Montpellier

TARIF
1750 € HT par stagiaire pour 5 jours de formation (déjeuners compris)

Contexte

LE CONTEXTE
Des deux périls écologiques qui menacent l’humanité, l’un –le changement climatique- est globalement identifié, compris et admis par le public, et traité dans les médias. L’autre – l’effondrement de la biodiversité- tout aussi grave, est largement ignoré. Un seul indicateur : tout le monde connaît le GIEC, dont les rapports sont systématiquement relayés et commentés, mais qui a entendu parler de l’IPBES, son équivalent « biodiversité » ?

Or, la stabilité de notre économie et celle de nos sociétés dépendent de la nature et des services qu’elle fournit gratuitement. Si l’on devait payer pour de l’air frais, de l’eau potable, pour l’alimentation, le montant serait estimé à 125 000 milliards de dollars par an, soit plus que le PIB mondial (80 000 milliards de dollars/an).
La complexité du sujet explique vraisemblablement la difficulté des médias à l’aborder, et donc la difficulté du public à en mesurer l’enjeu.

Dans ce contexte, deux événements majeurs d’importance mondiale se dérouleront en 2020: l’un en France, le Congrès mondial de l’Union internationale pour la conservation de la nature, à Marseille en juin 2020 ; l’autre quelques mois plus tard (octobre) à Pékin, la COP 15 de la Convention pour la diversité biologique, qui sera pour la biodiversité l’équivalent de ce que fut la COP 21 pour le climat, qui a débouché sur l’Accord de Paris.

Le congrès mondial de la nature

LE CONGRÈS MONDIAL DE LA NATURE
C’est un événement organisé tous les quatre ans par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) est une union de Membres composée de gouvernements et d’organisations de la société civile. Créée en 1948, l’UICN est le réseau environnemental le plus important et le plus diversifié au monde. Elle compte avec l’expérience, les ressources et le poids de ses 1300 organisations Membres et les compétences de plus de 13 000 experts. Elle fait autorité au niveau international sur l’état de la nature et des ressources naturelles dans le monde (elle réalise les « Listes rouges » des espèces menacées) et sur les mesures pour les préserver. Elle est membre-observateur de l’ONU.

Le Secrétariat de l’UICN, dont le siège est à Gland (Suisse), compte environ 900 employés répartis dans plus de 50 pays.

Le Congrès mondial de la nature de l’UICN réunit tous les quatre ans les organisations-Membres. Elles votent des résolutions, orientant ainsi le programme mondial de la conservation. Les Congrès de l’UICN ont permis l’élaboration d’accords internationaux essentiels dans le domaine de l’environnement, notamment la Convention sur la diversité biologique (CDB), la Convention sur le commerce international d’espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), la Convention sur le patrimoine mondial, et la Convention de Ramsar sur les zones humides.
Après Hawaï (2016), Jeju (Corée, 2012) Barcelone (2008), Marseille accueillera le 25ème congrès mondial de la nature du 11 au 19 juin 2020 au parc Chanot.

La COP 15

La COP 15 (Conference of parties) 
de la Convention sur la diversité biologique

La Convention sur la diversité biologique (CDB) est un traité international juridiquement contraignant, adopté sous l’égide des Nations-Unies, qui a trois principaux objectifs:
• la conservation de la diversité biologique ;
• l’utilisation durable de la diversité biologique ;
• le partage juste et équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques.

La Convention sur la diversité biologique vise tous les niveaux de la diversité biologique: les écosystèmes, les espèces et les ressources génétiques. Elle s’applique aussi aux biotechnologies, notamment dans le cadre du Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques. En fait, elle vise tous les domaines possibles qui sont directement ou indirectement liés à la diversité biologique et à son rôle en matière de développement, allant de la science, la politique et l’enseignement à l’agriculture, au monde des affaires, à la culture et bien plus encore.

L’organe directeur de la Convention sur la diversité biologique est la Conférence des Parties (COP). Cette instance supérieure est composée de tous les gouvernements qui ont ratifié le traité (les Parties) et se réunit tous les deux ans pour examiner les progrès accomplis, établir des priorités et décider de plans de travail.

La 15ème COP de la CDB se tiendra au dernier trimestre 2020 à Pékin. Elle sera en charge d’établir l’agenda mondial 2020-2030 de la protection de la biodiversité. Elle aura de ce fait une importance comparable à celle de la COP 21 sur le climat, qui a conduit à l’Accord de Paris.

Une formation à Montpellier

UNE FORMATION À MONTPELLIER, EN OCCITANIE

La région Occitanie est riche d’un patrimoine naturel d’une diversité et d’une abondance exceptionnelles. Au titre du pourtour méditerranéen, elle abrite l’un des 34 « hotspots » de la biodiversité mondiale. Elle conduit par ailleurs une politique volontariste de protection et de mise en valeur de son patrimoine naturel, par le déploiement de sa Stratégie régionale pour la biodiversité ou la création de son Agence régionale de la biodiversité (ARB). Enfin, elle bénéficie de l’implantation sur son territoire de l’un des sièges nationaux de l’Agence française pour la biodiversité (AFB, futur OFB).

Les acteurs du projet

LES ACTEURS DU PROJET

ESJ-Pro Montpellier
ESJ PRO est un organisme de formation et de conseil auprès des médias, associé à l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille. Son équipe est composée de journalistes professionnels de référence venus de la presse écrite, de la radio, de la télévision et/ou du web. Le groupe est implanté à Paris, Lille et Montpellier.

L’Agence Nature
L’Agence Nature se définit comme une « Manufacture de messages » au service de la nature et de ses acteurs. Elle s’appuie sur les compétences de ses deux associés

Programme

PROGRAMME

Jour 1 / Le cadre intellectuel

Objectif de la journée

Situer les enjeux de la protection de la nature dans leur contexte historique, philosophique, anthropologique, politique et juridique.

Les enjeux de 2020 : Pourquoi protéger la biodiversité ? Pour elle-même ? Pour sa valeur économique ? La notion de « services écosystémiques » et ses limites.

  • Histoire de la protection de la nature
  • Emergence d’un « droit de la nature »
  • Humanités environnementales : les nouvelles Lumières ?
  • Panorama de la protection de la nature en France

 

Jour  2 / La protection des espaces

Objectif de la journée

Présenter tous les aspects de la gestion territoriale, des espaces strictement protégés à la nature « ordinaire » (corridors écologiques, nature en ville, etc), et leur articulation avec les politiques de développement territorial.

La boite à outils de la protection

  • La protection réglementaire (parcs nationaux – réserves naturelles –Conservatoires d’espaces naturels)
  • Structuration territoriale de la politique de biodiversité
  • La protection foncière (Conservatoire du littoral)
  • Stratégie européenne d’aires protégées

 

Jour 3 / La protection des espèces

Atelier pratique

Objectifs de la journée :

Situer les enjeux -et les dilemmes- de la protection des espèces et le rôle des ONG, mesurer l’ampleur du trafic mondial (marché supérieur à celui des armes) et ses liens avec le terrorisme et le grand banditisme. Travailler en atelier avec les acteurs de terrain, comprendre leurs motivations, leurs méthodes et leurs attentes vis-à-vis des médias.

La notion de « sauvage »

  • France : l’exemple LPO
  • Monde : le réseau Birdlife
  • Prévention et répression des trafics d’espèces

 

Jour 4 / Journée terrain (Camargue gardoise) – Zones humides / Recherche

Objectif de la journée

Découvrir « in situ » l’articulation des mesures de protection, comprendre le fonctionnement et la fragilité d’un écosystème sensible.

L’articulation des mesures de protection

  • PNR – RN – Life + – Convention Ramsar – Natura 2000 – Contrat de delta
  • Le travail d’un centre de recherches sur la biodiversité (Institut de la Tour-du-Valat)
  • Réserve naturelle du Scamandre à Vauvert (Gard)

 

Jour  5 / Les enjeux internationaux

Objectif de la journée

Décrypter les débats du Congrès de l’UICN et de la COP 15, les jeux des acteurs etc. Mesurer l’importance réelle des annonces.

Congrès de Marseille / COP 15 : les priorités françaises

  • Le congrès mondial de la nature : retour sur les éditions précédentes
  • Congrès de Marseille : les enjeux mondiaux
  • Du rapport de l’IPBES à la COP 15

Plus

Date

15 (Mardi) 0 h 00 min - 20 (Dimanche) 0 h 00 min(GMT+00:00)

Lieu

Montpellier

Montpellier - 560, rue du 56ème régiment d’artillerie